Ils sont prévus pour nous offrir une parenthèse enchantée, qu’elle soit sportive, ludique, romantique, zen. Tous les séjours sont désormais possibles et accessibles à des prix imbattables. Ainsi si vous ne faites pas souvent vos valises c’est que vous êtes bien casanier ! Les formules d’hébergement sont nombreuses, les compagnies aériennes cassent les prix, et vous avez le monde à vos pieds pour quelques centaines d’euros. À vous de choisir, Afrique, Asie, Océanie, Europe, Amérique, autant de destinations d’une variété infinie, dans des paysages à couper le souffle, que vous n’aimiez rien tant que le soleil, la mer bleue, ou au contraire le froid polaire, les forêts tropicales, les déserts de dunes, les animaux sauvages, la jungle, la civilisation occidentale ou les tribus perdues. Mais il est un voyage qui se profile de plus en plus, différent, intime, et ne se déniche pas toujours dans les agences de voyages, demandant une recherche plus approfondie, une étude plus réfléchie.
Il s’agit du voyage spirituel, qui fait de plus en plus d’émules, qui partent sur les chemins balisés ou non, à la recherche d’une quête qui leur est finalement très personnelle. Des kilomètres de marche, qui ne s’apparentent pourtant pas à des randonnées classiques, dans des sites grandioses ou d’une simplicité étonnante, à travers des régions bucoliques, des sentiers marqués par d’autres pèlerins depuis des siècles, et qui offrent un retour sur soi, permettent de faire le point, dans la solitude et le calme, sur les priorités de sa propre vie. Au départ de ces routes, personne ne sait vraiment ce qu’il va expérimenter ou se fait une idée qui s’avérera bien vite erronée. Car, comment réagir à être seul durant des heures face à soi-même alors que l’on passe notre vie à nous mettre en scène dans différentes situations familiales, personnelles, professionnelles. Le voyage spirituel peut être un facteur déclenchant positif comme négatif, car rien n’est jamais véritablement écrit et la surprise est souvent cachée à la croisée des chemins. Les plus téméraires prennent un sac à dos et partent courir le monde, à l’aventure, campant au gré des journées qui s’égrènent, rythmées par le soleil qui se lève et se couche, dormant dans des gîtes, se nourrissant du minimum vital. Les plus organisées suivent des itinéraires un peu plus tracés et encadrés, dorment dans des auberges au passage des villages, conjuguant marche, tourisme, introspection. Ceux qui choisissent de parcourir les chemins de Compostelle, les voies tibétaines de Milarepa, la route d’Assise, sur des traces que de plus religieux qu’eux ont ouvert, peuvent aussi choisir des chemins de traverse improbables et des destinations au gré de leur pas, qui ne font pas forcément partie du circuit spirituel habituel.
L’expérience n’est pas forcément plus intense si l’on choisit un circuit estampillé spirituel, l’essentiel étant d’initier un départ différent, en dehors du contexte habituel, pour bouleverser nos propres codes. La rencontre avec vous-mêmes peut se faire dans le désert, la montagne, la forêt, des routes près de chez vous ou des sentiers de chèvre au Chili. La nature lorsqu’elle est abordée ainsi récompense celui qui s’y attache quelque soit le point de départ du voyageur. Prenez le temps de tenter l’expérience, rapprochez-vous des voyagistes qui gèrent ce type de voyage pour ne pas dire « séjours » et apprenez à vous connaître un peu mieux !